AccueilTablesretourParagraphes

Structure d'un document LATEX

Introduction

Caractères

Maths

Fontes

Tables

Structure

Structure générale

Subdivisions hiérarchiques

Mise en place

Francisation

Structuration des paragraphes

Listes à puces

Listes numérotées

Listes à en-têtes

Équations numérotées

Références croisées

Paragraphes

Espaces

Structure générale d'un document LATEX

Un document LATEX se compose d'un préambule et d'un corps de document. La forme générale est la suivante :

\documentclass[options]{classe}
préambule
\begin{document}
corps du document
\end{document}

L'en-tête \documentclass précise la classe du document, càd la catégorie générale à laquelle il appartient : livre, article, ... 

Cette classe détermine l'aspect général du document et les options qui s'y appliquent. Par exemple, dans la classe "livre" (book), on disposera de la subdivision "chapitre"  (chapter), alors qu'elle est absente de la classe "article". La classe "livre" veillera à ce que chaque nouveau chapitre commence sur une page impaire, et à ce que la disposition des pages paires / impaires soit "en miroir", etc.

Les classes de base proposées par LATEX sont

  • book (livre) ;
  • report (rapport, compte-rendu) ;
  • article ;
  • memo ;
  • slides (série de transparents) ;
  • letter (lettre)

Options de classes

Citons quelques options de classes parmi les plus utilisées :

  • 10pt [1] / 11pt / 12pt : taille de la police pour l'ensemble du texte ;
  • A4paper : format du papier ;
  • portrait [1] / landscape : orientation du papier : portrait ou paysage ;
  • oneside [1] / twoside : texte destiné à l'impression recto seule ou recto-verso. Cette dernière option convient pour un livre (book), dont les pages gauches sont disposées en miroir des pages droites.
  • onecolumn [1] / twocolumn : impression sur une ou deux colonnes ;
  • leqno : pour que les numéros des équations centrées apparaissent à gauche plutôt qu'à droite ;
  • fleqn : pour que ces mêmes équations soient justifiées à gauche, en retrait du texte, plutôt que centrées.

Une déclaration typique de document pourrait donc être, par exemple :

\documentclass[A4paper]{article}

Ensuite, on peut mettre ce qu'on veut dans le préambule comme instructions de mise en page générales. Cela peut se faire en appelant certaines bibliothèques (packages) qui contiennent déjà toutes les instructions nécessaires : \usepackage{bibliothèque}, voir plus loin un exemple.

On placera également dans le préambule la "front matter" (en-tête de première page) les champs suivants, si on le souhaite...

\title{titre du document}
\author{nom de l'auteur}
\date{date}

... mais ces renseignements sont "en réserve", ils n'apparaîtront effectivement dans le document final qu'à l'endroit (généralement juste après le \begin{document}) où figurera la commande \maketitle.

Après le \begin{document} vient le corps du document proprement dit. Celui-ci peut (et doit) être tapé "au kilomètre", sans se préoccuper de la mise en page. C'est le travail de LATEX, qui ne marche jamais mieux que quand on le laisse faire.

haut de page


Subdivisions hiérarchiques dans le document

Les différents titres de sections dans le document apparaissent bien sûr dans un format différent, proportionnel à leur importance. 

LATEX propose les subdivisions suivantes, par ordre hiérarchique décroissant, pour les classes book, report et article :

division niveau commande LATEX
    partie -1  \part
    chapitre [2]  0  \chapter
    section  1  \section
    sous-section  2  \subsection
    sous-sous-section  3  \subsubsection
    paragraphe [3]  4  \paragraph
    sous-paragraphe [3]  5  \subparagraph

Mise en place

Les instructions de structuration s'utilisent toutes selon l'une des syntaxes suivantes :

\nom de section[abréviation]{titre de section}

pour une section numérotée, ou

\nom de section*[abréviation]{titre de section}

pour une section non numérotée. 

L'abréviation est facultative, c'est elle qui figurera dans la table des matières à la place du titre complet d'une section lorsque celui-ci est trop long.

Par exemple :

\section{Exemple de section num\'erot\'ee}

donnera

1 Exemple de section numérotée

tandis que 

\section{Exemple de section non num\'erot\'ee}

donnera

Exemple de section non numérotée

Bien sûr, LATEX gère lui-même la progression des numéros de sections. Chaque passage à une section supérieure réinitialise les compteurs des sections inférieures, en voici un exemple :

\section{Titre 1}
\subsection{sous-titre 1}
Texte dans le sous-titre 1
\subsection{sous-titre 2}
Texte dans le sous-titre 2
\section{Titre 2}
\subsection*{sous-titre 3}
Noter que ce sous-titre n'est pas num\'erot\'e...
\subsection{sous-titre 4}
... donc, les num\'eros des sous-titres recommencent \`a 1.

Le résultat obtenu sera le suivant :

1 Titre 1

1.1 sous-titre 1

Texte dans le sous-titre 1

1.2 sous-titre 2

Texte dans le sous-titre 2

2 Titre 2

sous-titre 3

Noter que ce sous-titre n'est pas numéroté...

2.1 sous-titre 4

... donc, les numéros des sous-titres recommencent à 1.

Cela dit, on ne voit pas bien l'intérêt de mélanger au sein d'une même division des subdivisions numérotées et d'autres qui ne le sont pas.

Notons enfin que LATEX ne numérote pas "jusqu'au fond" la hiérarchie des subdivisions, à moins qu'on ne l'y force. La commande

\setcounter{secnumdepth}{n}

(placée dans le préambule) arrêtera la numérotation au-delà du niveau n. P. ex., pour numéroter jusqu'aux sous-sections incluses, on utilisera \setcounter{secnumdepth}{2}.

Francisation des titres

Dans le cas d'un livre ou d'un rapport, si l'on ne veut pas avoir des parties ou chapitres commençant par "Part 1" ou "Chapter 1", il faut faire appel au package Babel qui se charge de la traduction. On écrira dans le préambule

\usepackage[french]{babel}

 Babel fait bien d'autre choses, citons notamment :

  • l'adaptation de LATEX aux usages typographiques de chaque pays ;
  • la gestion fine de la césure (afin d'éviter les mauv-
    aises coupures de mots !) etc.

haut de page


Environnements de structuration des paragraphes

Certains paragraphes ont besoin d'une mise en forme spécifique. C'est le cas lorsqu'une liste de rubriques de même importance dans le document doit être énumérée.

LATEX propose pour cela des environnements. Le texte concerné par la mise en forme particulière est compris entre les instructions

    \begin{environnement}
   
. . .
    \end{
environnement}

Les rubriques successives à l'intérieur de l'environnement sont introduites par

    \item

LATEX se charge de la numérotation, s'il y a lieu.

Listes à puces (itemize)

Pour obtenir une liste à puces, on procède ainsi :

\begin{itemize}
\item rubrique 1

\item rubrique 2

\item rubrique 3
\end{itemize}

(noter les doubles retours chariot entre deux \item ; la raison en est expliquée ici). Le résultat sera :

  • rubrique 1
  • rubrique 2
  • rubrique 3

haut de page

Listes numérotées (enumerate)

Une liste numérotée est produite à l'aide de l'environnement enumerate :

\begin{enumerate}
\item rubrique 1

\item rubrique 2

\item rubrique 3
\end{enumerate}

(toujours deux retours chariot entre les \item). Le résultat sera :

  1. rubrique 1
  2. rubrique 2
  3. rubrique 3

haut de page

Listes à en-têtes

Si l'on a besoin d'en-têtes spécifiques, l'environnement description est approprié :

\begin{description}
\item[primo] rubrique 1

\item[secundo] rubrique 2

\item[tertio] rubrique 3
\end{description}

... avec toujours la même remarque. Le résultat obtenu sera alors :

primo rubrique 1
secundo rubrique 2
tertio rubrique 3

haut de page

Équations numérotées

Des équations centrées peuvent simplement être introduites avec $$...$$. Mais si elles doivent être numérotées, il faut utiliser l'environnement eqnarray. Cet environnement fait automatiquement entrer en mode mathématique. Il s'utilise avec une syntaxe particulière qui est en fait celle des tableaux.

Voici un exemple :

\begin{eqnarray}
a & = & y+z
b & = & z+x
c & = & x+y
\end{eqnarray}

Le résultat obtenu sera :

a = y + z (1.1)
b = z + x (1.2)
c = x + y (1.3)

On se rend compte que les "&" sont des repères d'alignement qui mettent bien en coïncidence les signe "=". (Comparer avec la mise en place des tableaux.)

Ceci permet de mettre à profit l'environnement eqnarray pour aligner correctement sur plusieurs ligne une longue équation. Dans ce cas, la numérotation de chaque ligne n'est pas souhaitable. On utilise alors eqnarray* :

\begin{eqnarray*}
x & = & y+z+t+u
  & = & a+b+c+d
  & = & e+f+g+h
\end{eqnarray*}

ce qui donnera :

x =  y + z + t + u
=  a + b + c + d
=  e + f + g + h

haut de page


Références à d'autre parties du document

Avec LATEX, inutile de se soucier de l'emplacement des objets auxquels on fait référence. Pour mettre en place une référence croisée, rien de plus simple :

  • à l'endroit de l'objet (section, paragraphe, ...) auquel on veut se référer, on place un marqueur : \label{étiquette}. Le texte choisi pour étiquette est arbitraire, mais doit bien sûr être unique dans le document en cours.
  • à l'endroit où doit se situer la référence à l'objet précédent, on effectue le rappel à l'aide de \ref{étiquette}. LATEX remplace le nom de l'étiquette par le numéro de l'objet correspondant.
  • mais si l'on veut faire référence à la page où se situe cet objet, on remplace simplement la commande \ref par : \pageref{étiquette}.

Par exemple :

\it{cf.} section \ref{generalites} page \pageref{generalites}

donnera, si le marqueur \label{generalites} est situé dans la section 1.1, à la page 3 :

cf. section 1.1 page 3

Attention ! Pour que LATEX restitue correctement les numéros des références croisées, il est nécessaire de compiler deux fois le document. Lors de la première passe, les appels de références sont mémorisés. À la deuxième passe, ils sont remplacés par les bonnes valeurs. Si l'on ne prend pas cette précaution, on se retrouvera avec une sortie du genre :

cf. section ?? page ??

haut de page


Notes

[1]  Il s'agit de l'option par défaut : on peut l'omettre.

[2] Seulement pour les classes book et report.

[3] Il s'agit bien de titres de sous-...-sous-sections ; à ne pas confondre avec les paragraphes du texte proprement dit.

haut de page